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Journée professionnelle dans le Ventoux pour la relance de la pistache

Dernière mise à jour : 5 avr. 2020


La journée d’information organisée à Saint-Didier le 5 octobre 2018 s’est jouée à guichets fermés et la Chambre d’Agriculture du Vaucluse a même refusé plus de 50 personnes ! Au programme de cette journée Innov’action, la question : « se diversifier avec la pistache ».


Comme pour l’amande il y a quelques années, l’initiative est née du dialogue entre des agriculteurs et des industriels de la pâtisserie, nougatiers et glaciers. Les premiers en quête de diversification, les seconds à la recherche de produits de Provence, plutôt que de l’importation.


Un premier verger expérimental

Aussitôt dit, aussitôt fait, une agricultrice de Vénasque, Georgia Lambertin, a planté l’an dernier un verger expérimental de 50 pistachiers, face au Mont Ventoux. « Le verger martyr », sourit-elle, tant il accumule les contraintes. Un terrain pas vraiment adapté, des plants trouvés avec difficulté, un printemps trop pluvieux, la présence de l’eurytoma, la guêpe de l’amande… Mais le verger de l’espoir quand même…


Car en matière de pistache, les agriculteurs de Provence ont tout à réapprendre. Où acheter les plants ? Quelles variétés choisir ? Comment planter, fertiliser, se défendre contre les maladies ? Irriguer ou pas ? Et ensuite, comment récolter, casser ? Avec quelles méthodes et quels outils ?


Tout un savoir à reconstruire

A toutes ces questions, ils sont venus trouver des réponses à Saint-Didier. Sur la partie technique, Fadhel Zribi, ingénieur agronome tunisien spécialiste de la pistache est venu partager connaissances et expérience.

Sur la partie débouchés et commercialisation, Olivier Baussan, fondateur de l’Occitane, président du Roy René et de Maison Brémond 1830 a pour sa part encouragé les agriculteurs à tenter l’aventure. L’industriel achète chaque année 5 tonnes de pistaches, principalement venues des Etats-Unis. Il s’engage, avec d’autres professionnels locaux de la pistache en pâtisserie à passer avec eux des contrats-cadres, comme ils le font déjà pour les amandes. Avec un engagement sur l’achat et le prix.


« Pistache en Provence »

Enfin pour lancer les bases d’une filière de la pistache, une association est née le mois dernier. « Pistache en Provence » regroupe justement agriculteurs, industriels et autres bénévoles. Son objectif : favoriser la re-plantation des pistachiers en Provence, défendre les futurs producteurs et développer recherche,  expérimentations et innovations.

Une filière à construire mais à la mode provençale. Dans le Comtat Venaissin, à l’heure du changement climatique, beaucoup misent sur la diversification : vigne, oliviers, amandiers, cerisiers… Alors le pistachier pourrait bien constituer une nouvelle niche rémunératrice. « Et puis au lieu de laisser des terres en friche, il participerait à une réorganisation des territoires » conclut Georgia Lambertin. Et les calissons et autres nougats pourraient s’enorgueillir de l’appellation Provence, gage de valeur ajoutée et de réussite commerciale.


Josianne Bouillet

Bleu Tomate

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